Une fillette abandonnée est recueillie puis élevée par un animal sauvage.
A mi-chemin entre l’enfant et l’animal, notre langage est imparfait pour décrire ce qu’elle est devenue.
Alors qu’elle est capturée et forcée de s’adapter au monde civilisé, c’est par la violence qu’on lui fait perdre son enfance, son animalité, sa nature. En voulant l’humaniser on fait d’elle une bête.
Dans une langue unique, d’une très grande force poétique, Anne Sibran fait vivre la forêt. A la lisière entre le monde des bêtes et celui des hommes, le personnage de Méline est montré, exposé sur la scène de théâtre mais elle montre aussi. Elle nous montre ce que nous refusons peut-être de voir : le schisme, l’abîme que – nous humains – avons créé avec les mondes du vivant.